Jean François de la Roque

 

jf-de-la-rocqueJean-François de la Roque de Roberval

Même si ce personnage célèbre n’est pas un natif de Picardie, il a cependant compté dans l’Histoire de notre belle région. Jean-François de La Rocque est né vers 1500, probablement à Carcassonne, fils de Bernard de La Roque dit Couillaud, connétable de Carcassonne, et d’Isabeau de Poitiers. Sa grand-mère maternelle était Alix de Popincourt, dame de Roberval (Oise). Il est élevé pendant un moment à Amboise, aux côtés de François d’Angoulême, futur François Ier. Passionné par le métier des armes, La Rocque se lie d’amitié avec le futur roi. Ils guerroient ensemble lors des campagnes d’Italie et chassent le cerf aux alentours de Roberval. Le château de Roberval servait alors de relais de chasse.

A la mort de ses parents, La Rocque devient seigneur de plusieurs domaines Picards : Roberval, Noël Saint-Martin, Moru, Bacouël (Rhuis) et de nombreux autres villages dans les Ardennes et le Languedoc. Il prend le nom de La Rocque de Roberval.

Ayant compromis sa fortune, II a dû emprunter à ses cousins les La Roque de Blaizins en Languedoc, La Roque en Armagnac et les Popincourt en Picardie. Il devra, d’ailleurs, vendre son fief de Bacouel en 1541 puis laisser saisir sa terre de Roberval en 1552. D’ou lui vient, sans doute, l’idée de faire sa fortune au Canada.

Vers 1540, malgré sa foi protestante (né catholique, mais converti au protestantisme), le roi François 1er le nomme lieutenant – général du Canada et lui confie le commandement de la troisième expédition de Jacques Cartier au Canada.

En 1542, il vient s’installer avec 200 colons, à proximité de Québec, à l’établissement de Charlesbourg-Royal (Cap Rouge), fondé par Jacques Cartier en 1541, et qu’il rebaptise France-Roy. Sa tentative de colonisation est un échec : la famine et le scorbut déciment la colonie au cours du premier hiver, si bien que dès l’été 1543, La Rocque de Roberval et les survivants retournent en France.

Rentré en France, il se voit confier par François 1er en 1544 la restauration des fortifications de Senlis (bastion de la porte de Meaux par exemple), qui résistera à la canonnade des Ligueurs en 1589, puis de Paris en 1557. Henri II, le nommera surintendant des mines de France en 1548 puis chef de la défense des villes de Rethel, Chastel en Porcien et pays de Rethelois en 1552. Mais celui-ci est ruiné et ne parvient pas à reconstituer sa fortune. En 1555, ses biens sont hypothéqués.

Demeuré fidèle à sa foi protestante, Jean-François La Rocque de Roberval fit partie des victimes des guerres de Religion. Après une réunion protestante, en 1560, il fut attaqué avec ses compagnonss et tué au coin du cimetière des Innocents, à Paris.

Les débris de sa fortune passèrent à ses créanciers, son château de Roberval fut racheté par son neveu Louis de Madaillan, fils de Charlotte de La Rocque et de Guillaume de Madaillan, seigneur de Montataire. Au XVIIIe siècle, la terre et le château ont appartenu au prince de Soubise qui les avait achetés. En 1817, ils deviennent la propriété de M. Davène de Fontaine. Les descendants de ce dernier possèdent encore le château. Les habitants successifs du château se sont légués les archives de la maison et les papiers de La Rocque de Roberval sont toujours à Roberval dans l’état ou celui-ci les laissa à sa mort.

Cet article est extrait du site paysdhalatte.over-blog.com que nous remercions