Formidables découvertes à la Porte de Meaux

La deuxième tranche de la réfection de la rue de Meaux a commencé, juste à la porte de Meaux, en contrebas du Bastion.

Comme il l’est obligatoire dans ces lieux historiques, avant toute intervention, un diagnostic doit être effectué par les services de l’INRAP (Institut Nationale de Recherche Archéologique Préventive).
Leur mission est de relever si des vestiges de constructions sont présents, cela dans la limite de 60 cm en dessous du niveau du sol dégagé de son revêtement.
Trois cas peuvent se présenter :
– Rien de remarquable n’est trouvé – La mission est terminée les travaux de voirie sont engagés.
– Des vestiges intéressants sont trouvés, mais leur état ou leur nature ne nécessite pas de recherches plus profondes – Dans ce cas un repérage dimensionnel est enregistré et des photos sont prises, pour être répertoriés. Les vestiges sont protégés par une couche de sable et par une couche de bitume. Seulement alors le revêtement de voirie est commencé. Souvent, comme il l’a été fait sur le parvis de la Cathédrale, le pavage est réalisé avec des formes ou couleurs, pour mémoriser les vestiges trouvés.
– Enfin si les vestiges trouvés ont un intérêt considérable, expliquant la présence d’une construction inconnue, de forme ou de disposition inconnue. Dans ce cas les services archéologiques départementaux imposent une recherche plus approfondie .

Dans la rue de Meaux nous sommes dans le troisième cas : des beaux vestiges d’une porte datant du Moyen Age, probablement du XIII ou XIVème siècle. Les embases en pierres de porte, la voûte du bras de la Nonette et les appuis d’un pont-levis (ou pont amovible) ont été dégagés.

La suite ?

Les travaux de diagnostic se terminent jusqu’à ce qu’une description assez complète soit possible afin de rédiger un premier rapport.
Les travaux de recherche approfondie ne pouvant s’effectuer que dans un délai de plusieurs mois, les fouilles seront rebouchées avec du sablon pour les protéger, ainsi que les canalisations d’eaux de ville et eaux usées. Un chemin piéton sera aménagé pour éviter de devoir faire un détour considérable pour rejoindre la place du calvaire Ste Marguerite.
Pendant ce temps les travaux de fouille devront être organisés.
A l’issue de ces recherches les travaux de voiries pourront être commencés, l’emplacement des vestiges remarquables sera visualisé par un pavage différent.

Alors quand cela sera-t-il terminé ?

Le délai final ne devrait pas être avant le mois de mars 2011…

Bien sûr cela est bien gênant, mais depuis trois siècles cette architecture de défense a été négligée. Même depuis 1962, date à laquelle Senlis a été décrétée secteur sauvegardé, aucune investigation archéologique n’a été entreprise. Pire, beaucoup de travaux ont été réalisés entraînant la destruction de vestiges certainement remarquables.

Nous suivrons pas à pas toutes les découverte dans ce secteur et nous ne manquerons pas de vous les communiquer.

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